Investissement

L’initiative qui est de l’association pour la Solidarité et la Développement en Afrique, en abrégé ASDA a organisé un work shop au 10^e étage de l’hôtel Hilton de Yaoundé le 28 avril 2017.

C’était à l’effet de présenter les entreprises italiennes qui se sont réunies sous le label Titancongo pour investir dans l’immobilier au Cameroun. Durant la rencontre, les investisseurs italiens ont projeté un vidéogramme baptisé « La nouvelle ville de Yaoundé », la capitale présente des avenues luxueuses et des constructions haut standing.

Le projet d’une valeur de plus d’un milliards 200 mille francs CFA prévoit 450.000 chambres pour étudiants dans les cités universitaires, 5.000 logements pour enseignants et 3.000 logements pour les personnels d’appui. Après des doutes et des réserves au départ, le Gouvernement de la République a finalement donné son feu vert pour passer à l’acte. Il est question de mettre en place des constructions de qualité à un coût reflétant en vrai le logement social. Le loyer mensuel reviendra à 9.000 francs par étudiant.

Toutes les régions sont concernées par ce projet révolutionnaire, mais les capitales politique et économique sont les plus gâtées de l’affaire. Elles auront les plus grandes cités universitaires dans les lots à attribuer. Douala seul comptera 92.100 chambres avec une importante résidence universitaire. Yaoundé de son côté alignera 97.600 chambres, dont 52.800 pour l’université de Yaoundé 1 et 44.800 chambres pour l’université de Yaoundé 2, sans oublier la résidence universitaire, qui est une grande cité disposant des infrastructures d’approche, comme le marché, un centre commercial, des terrains de sports et loisirs, des restaurants, des pharmacies et un centre de santé.

Selon le premier vice-président chargé de la coopération, le ministre Thierry Augustin Edjoa, les grandes cités universitaires de Yaoundé et Douala pourraient être à la disposition des délégations étrangères à l’occasion de la CAN masculine de football en 2019.

Il s’agit d’un projet camerounais utilisant une main d’œuvre camerounaise, mais avec une expertise italienne. On peut déjà adieu aux maux de tête de la SIC, les logements sont distribués par affinité et dans une confusion qui ne dit pas son nom. Vous imaginez qu’une personne prenne un appartement, et lorsqu’elle s’en va, elle attribue la maison à un ami ou un proche en back office à un prix plus élevé. C’est ce qu’on appelle la sous location. Le phénomène se passe de génération en génération. Entre temps, certaines familles démunies n’ont pas de chance de bien se loger un jour, tant que la mafia perdure.

Jean Charles Jérémie