Votre panier est vide  Votre compte

Tribalisme

Deux « Bami » à l’épreuve du travail

La Camair-co et Actis désormais entre les mains de deux ressortissants de l’Ouest Cameroun. Il est maintenant question pour les deux Nana de prouver qu’ils ont mérité leurs postes.

Le président de la République vient de faire confiance à deux compatriotes ressortissants de la région de l’Ouest pour diriger deux sociétés nationales. Il s’agit de la Camair-co qui a du mal à décoller depuis l’époque de la Camair, et d’Actis, l’ex AES-Sonel qui nous purge de délestages en permanence.

Greve sonel 1Les deux Bamiléké (ressortissants de la région de l’Ouest) ont un point commun, ils viennent tous deux du Ndé et portent le même nom : Nana. Il s’agit de Nana Sandjong pour la Camair-co et Nana Kontchou Joël qui va conduire dès août prochain les destinées d’Actis qui vient de remplacer AES-Sonel, pour incompétence notoire.

Ces deux nominations vont certainement susciter de nouveaux commentaires dans les zones de mouchardage au Cameroun. Pour le cas de la Camair-co, pendant longtemps, beaucoup de personnes ont trouvé que c’était oser de toujours faire confiance aux Beti qui ont été tous de très mauvais pilotes depuis la Camair. Il fallait aussi passer à autre chose, essayer aussi la race Bami.

Après le passage éclair de Frédéric Mboto à la tête de cette structure complexe et compliquée, c’est à Nana Sandjong de prouver qu’il peut défendre l’honneur Bamiléké et la confiance à lui donnée. Il n’est plus seulement question de dire au bout des lèvres que ce sont les Bamiléké qui détiennent l’économie du Cameroun et qui méritent les postes. Il faut le prouver dans les airs et au sol, en renouvelant la flotte et en volant plus haut que tous ses prédécesseurs.

Seulement, en matière de Bami à la Camair-co, personne n’ignore le passage agaçant et avilissant de Yves Michel Fotso dans cette maison qui n’a que bons techniciens d’avions et de piètres administrateurs. Nana va-t-il s’en sortir là où Fotso s’est écroulé ? difficile de dire.

En ce qui concerne Actis qui va se mettre en place bientôt, l’histoire retiendra que c’est sous Jean David Bilé que le Cameroun a sombré dans la pénombre et le désespoir. Les délestages sont devenus le café quotidien des Camerounais. Or, à l’époque de Niat Djifendi Marcel, l’actuel président du Sénat, personne n’avait senti les ténèbres qui ont envahi le pays après la privatisation de la Sonel sous l’Américain AES-Sirocco.

La tâche sera moins difficile pour Nana Kontchou Joël qui entre dans un tunnel lugubre, mais qui aura le privilège de repartir sur de nouvelles bases avec un partenaire anglais. Qui a dit tribalisme dans les postes ? La question n’est plus à ce niveau, il faut juste savoir qui fait quoi, qui sait faire quoi et qui peut bien faire quoi ? Le reste ne concoure pas au renforcement de l’unité nationale.

JCJ

Ajouter un commentaire

 

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021