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Cadets

Les pioupious du Cameroun se préparent dans la douleur

L’équipe nationale des moins de 17 ans du Cameroun est en stage au centre technique d’Odza depuis le début du mois de juin pour préparer les éliminatoires de la prochaine CAN cadette. Mais que de problèmes dans le quotidien de la tanière des bébés Lions.

Alors que le coach national des cadets du Cameroun avait prévu de commencer lui-même son programme de détection en février 2014, personne de la Fecafoot et du ministère des Sports n’a pu lui donner les moyens qu’il fallait pour s’engager dans son travail.

Cadets eauFinalement coincé par un fax de la CAF qui exigeait la liste de 30 sélectionnés de chaque pays le 1er mai, la Fecafoot a demandé au sélectionneur de se débrouiller pour avoir 30 cadets à envoyer à la confédération africaine de football. Mais le travail n’a pas été facile pour en arriver là. Les détections ont commencé difficilement le 16 avril 2014 avec cette catégorie que le coach appelle catégorie à problèmes.

« Sans championnats des jeunes dans notre pays, tout ce que nous faisons c’est du bricole, on est en train de racoler. La sélection qu’on fait est aléatoire, elle n’est pas objective et ne dépend pas de moi.», avertit Joseph Atangana le coach des cadets.

Coach atanganaEn fait, ce n’est pas le coach Atangana qui a fait les détections à la base, compte tenu des délais imposés, les joueurs présélectionnés sont issus d’une base de données faussée d’avance par les conseillers techniques régionaux. Aucun CTR n’a fait une sélection sérieuse à son niveau, certaines régions manquaient de joueurs à certains postes.

Il manquait de gardiens, de défenseurs, de milieux de terrain, d’attaquants sur certaines listes. Or, le coach Atangana avait demandé à chaque région de lui fournir une liste de 25 joueurs ayant pourvus d’éléments à tous les postes. Plus grave, certaines régions ont envoyé des listes de 7 ou 9 joueurs, sans oublier que la plupart des joueurs venus des régions appartiennent aux centres de formations des CTR et leurs proches.

Foulees jeunesAyant constaté que les conseillers techniques régionaux ont tout faussé à la base, le coach s’est rabattu vers ses amis pour avoir quelques joueurs sélectionnables. Au total, il s’est retrouvé avec 291 joueurs qui sont passés dans 6 regroupements en 3 jours. Au finish, il a retenu 60 joueurs.

A partir d’ici, il fallait payer l’IRM pour un montant de 200.000 francs par joueur, ce qui était compliqué. Par ailleurs, parmi les jeunes sélectionnés, il y avait des vieux et ceux qui avaient des actes neufs. Donc des actes fabriqués de toutes pièces au dernier moment.

Le coach a dû mettre de côté tous ceux-là et faire une sélection visuelle pour le reste du groupe. Après la radio du poignet, beaucoup de joueurs sont encore tombés. L’équipe ne comptait plus que 30 joueurs, et après l’IRM payée par l’Etat camerounais, 23 joueurs étaient éligibles et 7 considérés comme des grands pères.

Toutes les radios et IRM ont été envoyées sur CD à la confédération africaine de football. « Nous avons respecté les critères exigés par la CAF. », avoue Joseph Atangana qui est strict dans les entraînements avec le groupe qu’il a constitué. Nous avons pu mesurer cette rigueur lors de notre passage au CT de Mehandan à Odza le 6 juin 2014.

JCJ

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Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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