Votre panier est vide  Votre compte

Décrépitude

Les coaches camerounais ont-ils peur des Fondements Mathématiques ?

En 1993, un député de la République du Cameroun amoureux des mathématiques trace une équation simple qu’il intitule « Les Fondements Mathématiques du Football ». Il expérimente la formule plus tard et trouve qu’il s’agit d’une condition nécessaire pour la performance. Alors que des étrangers en ont profité, les Camerounais eux-mêmes fuient la formule magique d’Emmanuel Bityéki.

Bityeki emmaC’est en 1993, alors qu’il est encore député de la République qu’il écrit la formule qui connaitra le plus grand procès du football des vingt dernières années. Il ne connait pas particulièrement le football, mais l’Honorable Emmanuel Bityéki s’est servi de ses connaissances en mathématiques pour trouver une formule qui aidera les vrais amoureux du ballon rond. Dans son tableau de chasse, des Français, des Allemands, des Africains et quelques rares Camerounais humbles et reconnaissants.

En allant à sa rencontre il y a quelques jours, Bityéki était fier de citer Jean Manga Onguéné qui a remporté l’unique CAN juniors des camerounais en 1995, il parle de Paolo Duarté qui est arrivé en finale de la CAN senior avec le Burkina Faso en 2013, il n’épargne pas les Allemands qui ont fait de cette équation un livre de chevet ou même le Français Christian Gourcuff qui a expérimenté les FM à Lorient avec succès.

Lui-même l’auteur des FM dit avoir intégré spécialement l’encadrement du Tonnerre Kalara Club en 1994, alors qu’il n’avait jamais subi de formation dans le coaching. Nommé DTN avec pour entraîneur principal Gwéha Ikouam à l’époque, le TKC du Général Semengue remporta sa dernière finale de coupe du Cameroun grâce à l’application bête des Fondements Mathématiques. Il nous a d’ailleurs avoués que c’est à partir de leurs prestations que Gwéha Fils a été plus tard promu comme adjoint au sein des Lions Indomptables du Cameroun.

En dehors de l’Allemagne qui vient de remporter la dernière coupe du monde au Brésil, il y a la France qui avait remporté la coupe du monde 1998 beaucoup plus grâce à la formule magique du mathématicien camerounais. C’est dès cette époque qu’est né la polémique Bityéki vs Gérard Houllier, que nous allons exposée plus tard.

Que cache au juste l’équation en question ?

Il s’agit d’une chose simple, c’est l’équation fondamentale du football qui se résume ainsi qu’il suit : Le Temps mis par le Ballon (Tb) = Au Temps mis par le Partenaire (Tp) qui doit être strictement inférieur au Temps mis par l’Adversaire (Ta). Soit : Tb = Tp < Ta. C’est cette formule qui a à la fois troublé les milieux du football et révolutionné cette même discipline. Les Français et les autres lisent cette équation pour dominer leurs adversaires, en clair il est question d’améliorer sa vitesse d’exécution au cours d’une rencontre pour tenir bon.

Emmanuel bityekiOr, lors de la dernière coupe du monde, les Camerounais étaient trop lents, les Brésiliens aussi. Tous arrivaient toujours sur les ballons après leurs adversaires. L’équation en question ou querellée démontre aux techniciens que si vous arrivez constamment en retard sur les ballons, vous serez battus par l’adversaire. Une formule aussi simple qui fait gagner ailleurs mais qui est bottée en touche chez le prophète camerounais. Jusqu’ici il se demande ce qu’il a fait à ses frères pour mériter un tel traitement. « Ce qui me choque c’est que des milliards ont été confiés à des gens qui les ont simplement empochés pour rien. », jure Emmanuel Bityéki qui s’appuie sur une béquille pour se déplacer dans sa maison.

Voyant que l’équation fondamentale du football était refoulée par les siens, Emmanuel Bityéki s’est rendu en France par ses propres moyens, où il a rencontré des techniciens locaux pour expérimenter la formule. Et plus tard il enverra les Fondements Mathématiques à Gérard Houllier, qui était déjà à la Direction Technique de la fédération française de football (FFF) à Clairefontaine. Malheureusement, jouant au petit malin, ce dernier criera sur tous les toits après la victoire de 1998 qu’il n’avait jamais eu vent de cette formule.

Ce sera le début d’un feuilleton qui n’a jamais rien donné jusqu’à ce jour. Du moins au niveau de la DTN française. Même la Fifa qui sait défendre ses fédérations contre les gouvernements ou les entraîneurs expatriés contre les pays africains avait savamment esquivé l’affaire par une correspondance amicale. Seul DHL spécialisé dans l’envoi des colis avait payé les pots cassés par les autres avec un franc symbolique.

Abandonné à lui-même avec les solutions de son équation, la Fecafoot et le Minsep ayant tourné le dos aux Math pour ne faire que de la littérature politicienne, l’Honorable Bityéki s’est butté contre ses propres amis techniciens du foot, sans oublier la presse où les gros intérêts ont fait perdre la tête aux confrères avides de gains sordides. L’équation fondamentale du football reste pourtant d’actualité.

D’ailleurs, à la fin du match RDC vs Cameroun des éliminatoires de la CAN 2015 au Maroc, Emmanuel Bityéki s’est voulu satisfait de voir que ce sont les jeunes qui ont joué et qui ont imprimé de la vitesse dans le jeu camerounais qui allait au ralenti depuis quelques années. L’équation de la vitesse est peut être en train d’être trouvée pour renouer définitivement avec les victoires.

Jean Charles Jérémie

Ajouter un commentaire

 

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021