Votre panier est vide  Votre compte

Démolition

Elimination des Lions : Il ne pouvait en être autrement

Bonjour à la communauté camerounaise, fini le mouchardage, fini la vantardise dans le néant. En réalité, je ne sais quoi encore vous dire ce grand matin. Il y a quelques jours, mon frère Maître Lato m'avait demandé si je sortais dans la nuit, parce que j'avais osé dire qu'il n'y a plus de Lions, il y a des chats tigres qui sont allés à la CAN après nous avoir berné lors des éliminatoires. J'avais dit que ces chats tigres n'allaient battre aucune équipe de la poule D et qu'ils allaient rentrer au premier tour. J'avais aussi crié haut et fort qu'on n'avait pas d'entraîneur dans ce pays, on m'avait alors détesté depuis l'Allemagne où serait venu ce gros fainéant appelé coach. N'est-ce pas Jean Michel?

Bebe lac speedyTout ce que j’avais essayé de dire on observant la confusion qui règne dans les milieux de notre football depuis des lustres, les uns et les autres m’ont taxé de tous les noms d’oiseaux, que je n’étais pas patriotes, que je ressemblais bizarrement à un Tchadien ou un Ethiopien. Mais comme disait quelqu’un qui nous trompait à travers ses reportages dans les années 70 : ce sont les événements qui nous donnent raison aujourd’hui.

Je sais aujourd'hui, en dehors de quelques visionnaires, que je suis seul à vouloir le bien du Cameroun. Les fans clubs, les magiciens du foot et les fanfarons qui mangent derrière les chats tigres ont voulu défendre la mascarade qui saute à l'œil nu, mais mal leur en a pris, la nature a horreur de l'injustice.

J'avais dit qu'un Claude Marie Le Roy qui n'a plus rien gagné comme ils disent après avoir quitté le Cameroun vaut mieux que 170 Funke debout durant tous les matches sans rien voir. La preuve les Diables Rouges du Congo vont se qualifier pour les demi-finales devant les Simba du Zaïre.

Le hasard qui nous a qualifiés lors des éliminatoires nous a rattrapés, les balbutiements sur notre banc de touche sont terminés, le feuille de paille de Njié Clinton que vous avez revendiqué dans le vide s'est expliqué hier. Nous avons vu clairement que nous n'avons pas de joueurs, mais des brouillons qui profitent du vide, du départ des étoiles du Cameroun pour arborer le t cher des Lions Indomptables. Mon Dieu, quelle injure! En battant la Côte d’Ivoire lors des éliminatoires par surprise, nos chats tigres avaient cru qu’ils sont arrivés, qu’ils sont déjà tout-puissants. Certains ont même dit après les deux premières rencontres nulles sur toute la ligne, qu’ils ont déjà une grande équipe et qu’ils allaient gagner la CAN. Beaucoup nous ont promis de rosser les Eléphants par 7 – 1. Un rêve d’imbéciles en manque d’inspiration.

La mafia des dirigeants et d'un Joseph Owona aux abois, qui danse baignant dans la honte depuis qu'il a retourné la veste, sont ce qui nous reste à boire comme du café avant les coups de tête que nous attendons vivement depuis 2010. Le siège de la Fédé toujours étroit et réservé aux malhonnêtes et bandits à col blanc va continuer à broyer tous ceux qui s’entêtent à s’en approprier de force.

Comment faire donc? C'est simple. En 2010, nous avons proposé à la haute hiérarchie du Cameroun de dissoudre les Lions, de mettre tout à plat, en commençant par le ministre des Sports, la Fecafoot et de repartir sur de nouvelles bases. Personne n'a suivi cet appel de détresse. D'où la décadence actuelle. On a tenté de colmater les brèches, bannissant certains joueurs, consolidant d'autres, ça n'a rien donné. On a refait le même cinéma après la deuxième déconfiture en coupe monde 2014 au Brésil. On n’a pas oublié que le Cameroun n’a pas été capable de se qualifier pour deux CAN successives. Cette année, il valait encore mieux ne pas se qualifier pour se retrouver dernier derrière la Côte d’Ivoire, le Mali et la Guinée.

En refoulant ceux qu'on considérait comme les fauteurs de trouble de la tanière, considérés comme des démons qu’il fallait condamner à mort, ils n'ont fait qu'aggraver le mal du football camerounais. Aujourd'hui, notre sport roi est bien parti pour 15 à 20 ans d'errements, tant qu’aucune mesure forte n’est prise pour la vraie reconstruction ou plutôt pour que la démolition programmée cesse.

A qui la faute donc si on n’écoute pas les Prophètes?

JC Jérémie

Ajouter un commentaire

 

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

×