Elections à la Fecafoot

Les batailles bien rangées avant les élections à la fédération camerounaise de football ne font que commencer au regard des querelles observées ça et là. Le président de la ligue du Mfoundi est déjà dans son élément, il vient de lancer les travaux de réhabilitation du stade annexe N°4 à l’omnisports. Et ce n’est pas pour la première fois qu’il le fait sans attendre une aide quelconque de la fédé.

Pour expliquer son initiative personnelle, il relève que le bureau fédéral de transition que dirige Joseph Owona est plongé dans les magouilles et combines. En matière de subvention, la Fecafoot version Owona a octroyé 5 millions de nos francs à la ligue de la Lékié, alors que celle du Mfoundi qui est la ligue phare des dix départements du Centre n’a reçu que 2 millions.

Selon des indiscrétions, le président Mvogo Fabien du club Eding Sport qui est de la Lékie serait le candidat que la Fecafoot veut positionner pour la ligue du Centre aux prochaines élections. En recevant plus d’argent que le Mfoundi, il est question de lui donner des coudées franches pour financer sa campagne.

Dur, dur, sera la bataille devant, tant il est vrai que les caciques autour de Joseph Owona ne veulent plus entendre parler du maire et président Luc Assamba dans la région du Centre.

Sur la ligne de départ aussi d’autres noms bien connus, Antoine de Padoue Essomba Eyenga, qui a peu de chance de passer, au regard de ses états de service. Il y a Francis Mveng Ela, le pharmacien de Saint Martin, qui veut aussi la mangeoire de Tsinga, mais qui n’est pas le bienvenu dans le circuit. Pour sa part, Tombi à Roko Sidiki, l’actuel SG de la Fecafoot, lui aussi candidat serait très détesté en haut lieu. Au point où il n’a aussi aucune chance de passer de son côté.

Il reste le clan des anciennes gloires avec Milla, Kaham Michel, Eugène Ekéké, Joseph Antoine Bell et bien d’autres, qui seraient soutenus par le Pichichi Samuel Eto’o Fils. Même si Joseph Owona dans un point de presse soutenait que la Fecafoot ne signifie pas anciens joueurs, c’est ce groupe qui est pourtant bien positionné pour diriger la fédération camerounaise de football dans l’avenir.

Naturellement, les présidents de clubs sont divisés dans ces querelles électoralistes et égoïstes, il y en a qui sont déjà enrôlés par la Fecafoot et qui attendent des perdiems pour signer l’arrêt de mort d’Assamba, il y en a aussi qui veulent œuvrer pour la bonne cause. Mais la vérité des urnes aura le dernier mot.

Jean Charles Jérémie