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Judo

Dans les coulisses du Gymnase 500 de l’INJS

Six filles et 15 hommes sur un tatami, plusieurs possibilités de combinaisons et d’exercices, mais il ne s’agit pas d’un film. Nous avons suivi le 10 avril dernier l’INJS Judo club en séance d’entraînement sous les commandes de Me Henri Tchala Owona, 5e Dan et expert national du sport pour tous.

Club judoCe jeudi, il est pratiquement 17 heures quand nous débarquons à l’Institut National de la Jeunesse et des Sports de Ngoa Ekellé à Yaoundé. Sur le grand Tatami, des athlètes en Judogi à l’œuvre. A côté d’eux, un petit groupe s’active aussi pour une séance de Gymnastique sous la conduite d’un coach anglophone.

Chez les Judokas, c’est la formation à la base qui préoccupe le moniteur Me Tchala dans son club. Le maître fait lui-même des démonstrations avant d’envoyer les apprenants au charbon. A côté des exercices groupés, les athlètes travaillent et s’alternent deux à deux tout au long de la séance. Le moniteur est obligé de rappeler plusieurs fois certains à l’ordre, ceux qui s’élancent avec brutalité au lieu de la douceur et de la précision qu’il veut voir appliquées.

De temps en temps, le coach à la ceinture noire envoie les apprenants boire un coup, mais ceux qui n’ont pas apporté leur bouteille d’eau ne sont pas autorisé à boire chez leurs camarades. Au milieu de la séance, Me Etoga Mvondo fait irruption dans la salle. Il se fait respecter par les athlètes qui le saluent sur ordre de Me Tchala. C’est un principe, lorsqu’un maître le plus gradé passe dans un coin, on lui tire une révérence. En arrivant dans la salle, Me Mvondo tient entre ses mains un portrait de Jigoro Kano, le fondateur du Judo universel, qu’il va falloir accrocher dans un coin du Gymnase.

Durant les exercices d’endurance, l’athlète Ndzana qui joue au grand expérimenté fait le petit malin et s’assoit carrément sur le tatami, disant qu’il a mal à la tête. Me Tchala lui demande de se relever immédiatement, le visage fermé, il se remet au travail en se tordant de douleur. Vers la fin de la séance, les athlètes pleurent à cause de ces pompes engagées au mauvais moment.

Pendant l’exercice, certains athlètes cris, d’autres préfèrent chanter pour atténuer leur mal, « Deux, trois, il faut supporter ! », entonne un ancien qui sait souffler sur la douleur. Au terme de l’entraînement, tous ceux dont les judogis sont sales sont priés de ranger le tatami avant de céder la place à un autre groupe vers 18h30, il s’agit de quelques lutteurs baraqués qui ont pris le relai.

Filles judoEn quittant le Gymnase, Me Tchala se dirige vers un bureau vieux d’au moins 50 ans, c’est son petit bureau qu’il partage avec quelques collègues indisposés par notre présence dans ce trou à rats. En quittant l’INJS, il doit repartir à Messa dans une salle de musculation qu’il gère en partenariat avec la Mutuelle du Trésor. C’est vers 20 heures qu’il quitte la salle pour aller à une tontine dans un autre coin de la ville. Quel calvaire !

Séance technico-tactique

L’objectif de l’entraînement à l’INJS était de travailler le déséquilibre et le bon placement dans les attaques, en insistant sur la bonne saisie des judogis des adversaires. Puis les athlètes on travailler sur les contre attaques, répétition de l’aller et retour et la séance s’est achevée par des randoris à thèmes, les randoris étant des combats.

En ce moment le groupe se prépare pour les Jeux Universitaires qui vont se dérouler à Douala au début du mois de mai prochain. Le groupe est composé de quelques gradés comme More Ebéné Donald, Fokou De Chantal, Ndzana Owona Marcellin, Ngono Mvondo, Messina Ondoa Régine Tatiana et d’autres.

Le club de Judo de l’INJS est constitué de civils et universitaires, il travaille les lundis de 17h à 19 heures, mardi et jeudi de 16h30 à 18h30.

JCJ

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Date de dernière mise à jour : 05/07/2021