Lions Indomptables

Alors que tout le monde semblait déposer les échecs répétés et tous les malheurs de la sélection nationale A sur la tête du capitaine Samuel Eto’o Fils, on vient de se rendre compte que même sans le joueur d’Everton, il y a toujours les démons de la division dans la cage aux Lions.

La large victoire de la nouvelle cuvée des Lions Indomptables devant les Eléphants de la Côte d’Ivoire, tout comme leur nette victoire sur les Léopards de la RDC ont fait vibrer les Camerounais pensent tous aujourd’hui que l’époque de gloire est de retour dans la tanière. La plupart des supporters ne veulent même plus que l’on prononce le nom de Samuel Eto’o Fils ou de tous ceux qui ont été chassés de l’équipe nationale après la débâcle du Brésil en juin dernier.

« On ne veut même plus voir le sorcier là ici », soutient un supporter satisfait des prestations des jeunes loups. « Les enfants-là sont déjà libérés depuis qu’il est parti. Si Eto’o était sage, il devait venir soutenir ces enfants ici au stade. », lance un autre Camerounais prêt à en découdre avec l’ex Barcelonais. Comme si tout allait mal uniquement à cause d’Eto’o Fils.

Pourtant, à l’approche du match contre la Côte d’Ivoire le 10 septembre dernier, les autorités sportives du Cameroun avaient proposé une prime de 3 millions à chaque Lion par match gagné, ce que les joueurs avaient carrément refusé. Ils ont dit à ceux qui leur tendaient cette somme que la prime est de 4 millions et non trois. Il a fallu des conciliabules entre le capitaine Stéphane Mbia Etoundi, d’autres anciens et les responsables de l’équipe nationale.

Les dirigeants de l’équipe nationale, le ministère des Sports et la Fecafoot, ont été obligé de dire aux joueurs qu’il y a une tension de trésorerie, il faut qu’ils acceptent les 3 millions qu’on leur propose. Les Lions ont finalement perçu chacun après le match contre la Côte d’Ivoire 6 millions pour les deux matches livrés. Par ailleurs, les problèmes que connaissent les juniors et les cadets, qui n’ont pas encore reçu leurs primes et les moyens de subsistance depuis l’élimination des moins de 20 ans en Afrique du Sud, ont été évoqués pour calmer la rage de la novelle vague des Lions. Comme quoi, le diable rôde toujours autour de la tanière et à y voir de près ce ne sont pas ceux qui sont chassés qui sont le vrai problème des Lions.

Jean Charles Jérémie