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Lions Indomptables KO

Le Cameroun humilié, ridiculisé et éliminé au Brésil

La Croatie a signé la fin de la récréation au sein de l’équipe nationale du Cameroun le 18 juin 2014 à Manaus au Brésil, c’était lors de la deuxième sortie de l’équipe nationale du Cameroun. Tous les maux et l’ambiance morose décriés depuis 2010 mis à nu au grand jour. L’heure de la vraie reconstruction a sonné.

Alex songAprès leur courte défaite face au Mexique, 0 – 1, le 13 juin dernier, certains Camerounais trouvaient des maux pour expliquer ce qu’ils appelaient encore le faux pas des Lions. Hier, le 18 juin, la correction infligée aux Camerounais par des Croates qui avaient déjà piétiné les Brésiliens, malgré l’arbitrage tatillon, n’était qu’une sanction exemplaire et prévisible.

Tout le faux ambiant dans la tanière, toutes les pratiques occultes et les magouilles perpétrées depuis plus de quatre, mais couverts pendant tout ce temps, viennent d’être mis à nu au moment où le Cameroun se livre en spectacle au monde entier. Plusieurs figures peuvent illustrer la comédie sue de tous mais voilée par les observateurs, les acteurs et les dirigeants de notre football.

Au départ de l’Afrique du Sud en 2010

Chedjou 1 lionUne fois éliminés du Mondial sud-africain il y a 4 ans avec zéro point pour la première fois de l’histoire, avec une balkanisation de l’équipe à nulle autre pareille, nous avons cru que le problème camerounais allait se résoudre comme celui des Bleus de France. Mais on a juste eu droit à un replâtrage du Lion écrasé et dépiécé.

A la réalité, il était question de dissoudre l’équipe et la Fecafoot et de virer le ministre des Sports. Mais ce n’est que le ministre Michel Zoah qui a fait les frais de la déconfiture sud-africaine. Le trop perçu a été rendu et certains bannis de l’équipe comme Achille Emana sont restés éternellement bannis. Mais le vers est resté profondément incrusté dans le fruit.

Le balai des sélectionneurs

Coach volkerAprès l’aventurier Javier Clemente, la Fecafoot a imposé Denis Lavagne, un Educateur des jeunes des quartiers, puis il y a eu l’épisode Jean Paul Akono. Le médaillé d’or des J.O de Sydney a été ridiculisé et torturé avant de frôler la mort à cause des sarcasmes de quelques individus qui se sont donnés des pouvoirs qu’ils n’ont pas.

Dans une confusion indescriptible, les mêmes gourous du football camerounais sont allés recruter Volker Finke, pour boucler la mort des Lions Indomptables. Sous son règne, on a vu à chaque sortie des Lions, un jeu brouillon, une gestion cavalière de l’équipe, et à la fin une qualification sans conviction pour une compétition majeure.

L’incompétence du sélectionneur allemand s’est davantage illustrée au niveau du casting de ses joueurs pour l’aventure qui s’est achevée précocement comme en Afrique du Sud. Au moins 8 joueurs blessés embarqués pour rien, des joueurs comme Armel Kana laissé pour d’autres figurants, aucune équipe type et des changements tatillons à chaque sortie.

 L’incivisme et le vandalisme

Bus lions 1Lors du match d’adieu contre la Moldavie à Yaoundé, les Lions Indomptables et leur capitaine Samuel Eto’o ont ridiculisé le Premier Ministre chef du Gouvernement en refusant de prendre le drapeau national. Ils ont poursuivi le ridicule en immobilisant l’avion spécial pour des histoires de primes.

Au Brésil, ces joueurs ont encore posé des exigences insignifiantes, le ministre Adoum Garoua et le président intérimaire de la Fecafoot Joseph Owona qui ne se regardent pas ou l’embarquement des voyous dans la délégation, sont autant de manquements qu’il faut corriger avec une main de fer.

Durant le match contre la Croatie, toute la sérénité brandie par les dirigeants et les joueurs a été balayée d’un revers de la main. Alexandre Song qui étale sa barbarie à ciel ouvert, Moukandjo Bilé Benjamin et Assou Ekotto qui se foncent dessus en mondovision, puis l’humiliation, 0 – 4. On ne parle pas encore de la flagellation que nous réserve la Seleçao, le pays organisateur au dernier match.

Malgré tous ces signes, toutes ces scissions visibles mais non dénoncées, certains d’entre nous ont toujours soutenu que le Cameroun allait passer au second tour et arriver en finale. Heureusement que Dieu a horreur des injustices et des confusions comme celles que nous venons de vivre. Et ce n’est pas tout.

Le passé nous rattrape

Webo 2 lionAu cours d’une CAN passée, on a vu Rigobert Song et Lucien Mettomo s’affronter également comme Moukandjo et Assou Ekotto, c’est d’ailleurs ce Rigobert Song, capitaine de l’équipe, qui avait signé le départ de Mettomo de l’équipe nationale, il a également fait partir Song Billong à une époque. Que dire de l’écartement de Sébastien Bassong ? C’est encore la griffe de l’ancien capitaine des Lions qui a été l’un des fauteurs de troubles en Afrique du Sud.

On n’oublie pas l’écartement de l’Ambassadeur Itinérant Roger Milla ou le départ de Joseph Désiré Djob et d’autres nombreux jeunes, mis sur le dos de l’actuel capitaine Samuel Eto’o Fils. Il y a toutes ces dérives et passions négatives qui sont à l’origine de l’explosion de la tanière.

Pour revenir sur son cas, c’est ce Rigobert Song qui est sorti de l’équipe nationale par la petite porte au Hilton Hôtel en 2010, loin des dirigeants de la Fecafoot et du ministère, qui a été repris comme Team Press par la même Fecafoot pour aller uniquement combattre Samuel Eto’o. Le résultat est là, sans commentaires.

La seule chose à faire, c’est ce que nous avons refusé de faire au sortir de la déconfiture sud-africaine en 2010. Il faut tout remettre à plat, recommencer avec une nouvelle équipe, un nouvel entraîneur, une nouvelle Fecafoot, un nouveau ministre des Sports et un nouvel esprit. Ce n’est que de cette manière que nous allons aborder avec sérénité les éliminatoires de la CAN 2015 dès septembre prochain.

Jean Charles Jérémie

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Date de dernière mise à jour : 05/07/2021