Subvention

A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, le Mincom a promis de la part du gouvernement une hausse de l’aide publique à la presse de l’ordre d’un milliard et demi. Conséquence de la visite de la ministre ivoirienne de la Communication au Cameroun il y a quelques jours.

C’est l’esplanade avant du ministère de la Communication qui a servi de cadre pour la célébration le samedi 3 mai 2014 de la liberté de la presse à Yaoundé. En dehors du folklore habituel, des stands d’exposition des organes de presse, des va et vient des journalistes et de l’exhibitionnisme de l’orchestre de la CRTV, il n’y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent au Mincom ce jour.

Sinon, beaucoup de Directeurs de Publication ont juré qu’ils ne reviendront pas afficher leurs journaux sur la cour de leur tutelle la prochaine fois. La raison, aucune motivation, aucune disposition prise pour inviter les capitaines d’industries à se rapprocher des éditeurs de presse. « Par le passé, les Mincom donnaient au moins 50.000 francs aux exposants, aujourd’hui, il n’y a plus rien. C’est malheureux ! », balance un DP aux abois après la cérémonie officielle.

Par contre, la plus grande annonce a été celle qui concerne la subvention de l’Etat camerounais aux médias, ce qui est appelé pour vilipender les médias du pays « Aide Publique à la presse privée ». Le ministre de la Communication qui est secoué depuis des années pas les journalistes sur la consistance de cette enveloppe a été contraint de vomir ce que tout le monde attendait. La cagnotte va se monter d’ici 2015 à la somme de 1,5 milliard de francs CFA. Cette cagnotte dépassait rarement 150 millions de nos francs.

Ce renforcement de la tirelire fait suite à la récente visite de la ministre de la Communication de la Côte d’Ivoire, pour apprendre et comprendre comment la liberté de la presse est une réalité chez nous, même s’il y a encore des esprits rétrogrades qui veulent confisquer cette liberté. Ayant appris qu’en Côte d’Ivoire, l’Etat alloue 1,2 milliards à la presse privée chaque année, Issa Tchiroma Bakary a vite fait de convaincre ses patrons de passer à la vitesse supérieure, sinon le professeur camerounais ne pourra rien enseigner à l’apprenant ivoirien. Mais beaucoup de DP ne croient pas encore à cette annonce à grande pompe.

Ongolassure