Lutte contre Boko Haram

Le sommet extraordinaire du Conseil de Paix et de Sécurité de la CEEAC s’est réuni le lundi 16 février 2015 au Palais des Congrès de Yaoundé. C’était à l’effet de mettre en place une stratégie commune pour neutraliser la secte diabolique de Boko Haram qui sème la panique au Nord du Cameroun.

La matinée de ce 16 février est chaude dès l’entrée du Mont Blanc. Il y a des restrictions pour se rendre sur le site de l’événement. La sécurité est de mise pour un sujet qui a trait à la stabilité de la sous-région Afrique centrale. A l’ouverture des travaux, le Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Yaoundé Gilbert Tsimi Evouna souhaitera d’abord la bienvenue aux hôtes du président Biya et à l’assistance.

Puis viendra la partie des discours avec comme toile de fonds dans l’ensemble la mise en place d’une stratégie commune entre les pays membres de la Communauté Economiques de l’Afrique Centrale, pour mettre un terme aux exactions de la secte islamiste Boko Haram. Il est question de mutualiser leurs efforts et de renforcer la mobilisation de la communauté internationale dans cette lutte.

Le constat est grave, des milliers de civils, des dizaines de milliers de déplacés parmi eux, ainsi qu’un nombre important de perte en vies humaines chez les forces armées. Les participants ont décidé de mettre urgemment un terme aux atrocités du groupe terroriste et de créer des conditions de stabilité dans les parties agressées.

Les soldats camerounais et tchadiens ont été félicités pour leur bravoure sur leur terrain, il a d’ailleurs été décidé la création d’un compte d’affectation spéciale pour recueillir les donations des uns et des autres. On parle d’une enveloppe de 50 millions de FCFA.

« Cette bête immonde qu’est Boko Haram ne doit pas arriver au moment où les Etats de la sous-région font des efforts pour se construire. », dira le représentant du Secrétaire général de l’ONU, avant de lire le message de Ban Khi Moon.

Il y a eu bien entendu le mot de Paul Biya, l’hôte du sommet a rendu un hommage fraternel à son homologue Idriss Déby Itno et au peuple tchadien. Le président camerounais qui a fait une différence entre la barbarie de Boko Haram et la civilisation de la CEEAC, a tenu à préciser que la lutte contre ces terroristes n’est pas une croisade contre l’Islam comme le pensent certains détracteurs.

Paul Biya entend voir les Etats membres se concentrer à la lutte contre le développement, pour cela il faut détruire Boko Haram pour créer ce climat de stabilité.

L’honneur est revenu en dernier lieu au président en exercice de la CEEAC Idriss Déby de clôturer le bal des allocutions. Le président tchadien pense que la guerre qu’impose Boko Haram à la sous-région est une opportunité pour resserrer les liens de solidarité entre les pays membres. Comme quoi, à quelque chose malheur est bon, surtout qu’il y avait déjà des fissures dû à l’orgueil entre les Etats.

« La guerre se confond au feu, lorsqu’elle se prolonge, elle met en péril ceux qui l’ont provoqué », conclura en guise de mise en demeure Déby qui citait un personnage chinois. On a pu remarquer que beaucoup d'invités et journalistes ont suivi les travaux dans le hall du Mont Blanc de Nkolnyada à cause de la rigité du protocole d'Etat comme on peut le voir sur les images plus haut.

JCJ