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Crise dans le Canon

Les deux S.A du Canon qui emportent Céline Eko et Ateba Yene

Depuis le début du championnat de Ligue 1 la famille du Canon de Yaoundé est à couteaux tirés, le conseil des sages aux prises avec la PCA Céline Eko Mendomo veut sa tête, mais cette dernière n’entend pas laisser son poste aux proxénètes. Eloigné de la querelle pour un temps, le patriarche Ateba Yene croyait tenir en main la carte du joker et accuse le Comité de Normalisation de favoriser l’entourloupe. Or le blocage se trouve au niveau des deux sociétés anonymes des vert et rouge.

Ateba yene trois 1« Il n’y a pas deux société anonyme dans le Canon », précise Laurent Ateba Yene qui avoue d’ailleurs être l’actionnaire majoritaire et donc le vrai président du conseil d’administration des Mekok Mengonda. La société dont il détient les clefs est selon lui née de la volonté de l’assemblée extraordinaire au Hilton hôtel de Yaoundé en 2010. Pour bien comprendre le fond du dossier, nous avons parcouru les documents qu’il nous a brandis portant création de la SA du Canon.

Le 31 janvier 2014, Me Noël Vital Noah adresse une correspondance à la ligue de football professionnelle du Cameroun, pour une information aux fins de droit. Il s’appuie sur les dispositions des articles 393, 394, 612 et suivants de l’acte uniforme Ohada sur les sociétés commerciales et le groupement d’intérêt économique.

L’homme de droit tient la ligue au courant des modifications intervenues au sein de la SA unipersonnelle à objet sportif dénommée « Canon Sportif de Yaoundé SAOS ». En date du 10 décembre 2013 et sur convocation du sieur Yene Laurent Justin, l’actionnaire majoritaire, s’est tenue une assemblée générale extraordinaire de la société Conon Sportif de Yaoundé SAOS chez Me Pierre Firmin Adda, Notaire de la Cour d’Appel du Centre.

Au cours de cette réunion, la SA unipersonnelle Canon Sportif de Yaoundé SAOS a été transformée en société anonyme pluridimensionnelle par l’ouverture du capital à de nouveaux actionnaires. L’actionnaire majoritaire Yene Laurent, PCA de l’équipe, a effectué un apport en nature constitué de deux immeubles, dont l’un d’une contenance superficielle de 2 ha 76a 95ca et l’autre de 100 m².

Ce nouvel apport a eu pour corollaire de porter le capital social à la somme de 10 millions de FCFA à celle de 600 millions de FCFA, 60.000 actions d’une valeur nominale de 10.000 FCFA l’une, entièrement libérées. Selon le patriarche de Mvog Mbi, le Comité de Normalisation avait demandé à Céline Eko et à lui de s’entendre, en signant une convention pour résoudre le problème. Mais la PCA Eko Céline avait à son tour dit à Ateba Yene de dissoudre la SA qu’il a créée. Chose impossible, selon Ateba Yene.

Deux SA effectivement dans le Canon

Celine eko 1Il faut dire que les circulaires N°0001/SCE/SG/DC/2013 du 14 janvier 2013 et N°14/LC/LPPC/DAS/DMI/12 ayant pour objet la professionnalisation des équipes de l’Elite MTN, déclaration révisée de Douala du 1er octobre 2012, ainsi qu’aux première et deuxième résolutions du communiqué final de la tripartite Fecafoot/LFPC/ACEC. La création des SA au sein des clubs camerounais est donc une disposition prévue par la ligue.

Mais là où le bât blesse c’est que rien n’est fait pour voir de près ce qui se passe au sein de ces clubs. Non seulement jusqu’ici tous les clubs prenant part au championnat dit professionnel ne sont pas à jour sur ce point, comme l’indique la déclaration de Douala, mais en plus ceux qui ont opté pour la mutation le font dans tous les sens.

La preuve, le Canon a effectivement deux SA en place. Il y a celle créée par le patriarche Laurent Ateba Yene, qui est partie du statut d’unipersonnelle, donc une propriété privée, à pluridimensionnelle, pour se racheter après l’offensive des autres Canonniers. Pour ce qui est du patriarche, s’il a effectivement mis 610 millions de FCFA et deux terrains, ce sont des biens qu’il va reprendre. Il y a ensuite celle créée par Céline Eko Mendomo, or cette dernière ne devait pas voir le jour sans que la première ne soit effectivement dissoute, comme le revendique Eko Céline.

En clair, Céline Eko et Yene II, le fils du fondateur Ateba Yene, sont effectivement hors la-loi. Les deux amis doivent être mis de côté et leurs sociétés dissoutes. Le Comité de Normalisation de Joseph Owona le sait très bien mais ne dit rien. Au contraire, Massayo et sa bande de juristes ont même récupéré Eko Céline dans la commission nationale du foot féminin, pour lui donner plus de poids dans le Canon. La PCA en marge annonce un conseil d’administration extraordinaire le dimanche 23 février 2014, pendant que d’autres voix parlent d’une assemblée générale qu’elle refusait d’organiser pour le 9 mars 2014. On verra.

JCJ

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Date de dernière mise à jour : 05/07/2021