Guerre contre Boko Haram

Tchiroma annonce la neutralisation définitive de la secte

Au cours d’une conférence de presse qui s’apparentait à une communication spéciale préludant le sommet extraordinaire du conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale (Copax) à Yaoundé, le ministre de la Communication s’est entretenu avec la presse sur les grands enjeux de la rencontre.

Les chefs d’Etats de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) se réussissent ce lundi 16 février 2015 au Palais des Congrès de Yaoundé pour mettre ensemble une stratégie commune, en vue de mettre hors d’état de nuire la secte islamiste Boko Haram.

Après plusieurs démarches entreprises depuis le sommet de Paris sur la question le 17 mai 2014, ce sommet pour le Mincom Issa Tchiroma Bakary apparaît comme le point culminant de toutes les concertations engagées jusqu’ici.

Le conseil des ministres de la copax qui s’est tenu le samedi 14 février (le jour de la Saint Valentin) préparait le terrain pour le sommet des chefs d’Etats. Et c’est pour que nul n’en ignore que le porte-parole du Gouvernement camerounais a comme à son habitude rassemblé les journalistes dans le petit balcon qui sert de salle de conférence dans son département.

Il était question pour Issa Tchiroma Bakary d’inviter toute la presse à parler d’une même voix, une sorte d’union sacrée à la camerounaise, pour éradiquer définitivement cette nébuleuse que sont les Boko Haram. Tant il est vrai qu’une certaine presse continue à ramer à contre courant, au moment où il faut resserrer les coudes pour la même cause.

Image result for Issa Tchiroma « Il faut soutenir de manière indéfectible le président Paul Biya dans cette lutte acharnée contre Boko Haram », dira en substance Tchiroma qui est devenu au fil des ans le supporter numéro un du président de la République. C’est au point où certains se disent que s’il y a un seul titulaire dans l’équipe actuelle de Biya, c’est forcément le Mincom.

Le rappel des troupes au sein de la Sous-région et au niveau de l’Union Africaine montre qu’il y a une véritable mobilisation pour traquer la secte obscurantiste qui fait perdre le sommeil à nos forces de défense depuis que le chef de l’Etat leur a déclaré la guerre.

« A menace globale, riposte globale », avait lancé Paul Biya aux diplomates lors de la présentation des vœux au Palais de l’Unité en début d’année, c’est ce qui explique la mobilisation actuelle derrière le Cameroun. Pour Issa Tchiroma, la secte est une émanation du Nigeria, le Cameroun n’est qu’une victime collatérale d’une guerre interne au Nigeria.

« Boko Haram n’est qu’une simple horde de bandits qui sera détruite dans très peu de temps », conclura le conférencier qui a répondu partiellement à quelques questions des journalistes, en considérant les questions difficiles et piège comme un secret-défense.

Jean Charles Jérémie