Hommage

Curieuse cérémonie d’hommage à Issa Mamoudou à Yaoundé

Décédé le 29 mars 2015 dans un hôtel à Garoua dans des circonstances non encore élucidées, le journaliste de sport, le terrible « Diamant des Ondes » Issa Mamoudou a été inhumé le même jour dans la tradition nordique. Cet homme avec qui nous avons roulé la bosse dans les années 2000 et 2007 nous a quittés après avoir décidé de s’éloigner des micros depuis plusieurs mois.

Issa mamoudou Issa elobo Le mardi 7 avril 2015 au Palais des Sports de Warda, les hommes des médias ont organisé une cérémonie œcuménique en guise d’hommage à cet homme qui aura beaucoup donné à Magic FM, à la FM 94 et à Radio Siantou. Mais grande a été notre surprise de constater qu’on pouvait à peine compter 30 journalistes dans la salle de presse du Palais des Sports, où les sièges sont déjà en lambeaux. Plus grave, c’est juste un musulman de la brique et une jeune croyante qui a pris la place de pasteur qui ont prié pour cette cérémonie dite œcuménique.

Salle presse vide Mais malgré ce manque d’intérêt et de reconnaissance après la disparition d’un confrère, de 16 heures à 18 heures, il y a eu des témoignages et des anecdotes autour de la personne du disparu. De bons et de mauvais souvenirs au pays et à l’étranger bien entendu. L’une des choses à retenir des multiples témoignages c’est que ces derniers temps Issa Mamoudou a été longtemps courtisé par Canal 2 International pour y travailler, mais il a passé le temps à fuir ceux qui couraient après lui.

Calvin sandeau A la fin, on a juste compris qu’après avoir récemment perdu sa maman, son père étant aussi souffrant, le Gambara de Guider, alias « Le Diamant des Ondes » que nous appelions affectueusement Issa Mamoudur ou « Tara » avait décidé de ne plus s’éloigner de son terroir.

Pat elobo Autre déception, c’est l’absence des autorités et de ses anciens chefs, le ministère des sports, les présidents des fédérations qu’il a servies, le ministère de la communication et les autres ministères, personne n’a cru devoir lui rendre un dernier hommage. Plus grave, la Facafoot qui est au centre de tous les débats sportifs n’avait aucun représentant dans la salle. Comme disait un confrère, « les gens de la Fecafoot sont contents et disent qu’il y a un adversaire de moins pour eux ». Vraiment triste à ce point.

Il est parti pour le grand voyage à partir de Garoua, non loin de son Guider natal, la cérémonie d’hommage organisée à sa mémoire a été boudée par la presse et ceux qui l’ont connu. C’est bien dommage pour la confrérie. Certains justifient cette fuite en avant par le fait qu’il n’était plus présent à l’antenne, mais quelle belle excuse ! Ce qui est sûre et certain c’est que chacun meurt un jour de sa belle mort. C’était son tour hier. Il était une fois.

Jean Charles Jérémie