Message sur le concours lancé

Depuis quelques jours, la société anglaise Actis appelée à remplacer la défunte AES-Sonel a lancé un concours pour demander aux Camerounais d’entrer dans l’histoire. Il est question dans ce jeu de plaisanterie de mauvais goût de trouver un nom à la nouvelle société. Le nom qui ne doit pas faire ressortir Actis doit refléter l’identité culturelle du Cameroun.

Au départ, on a l’impression que le concours est ouvert à tous, mais lorsque vous vous portez sur le site Internet ayant la fiche à remplir, www.ecrivonslhistoire.com, on se rend compte qu’il n’y a que les abonnés qui peuvent participer à ce concours qui concerne tous les Camerounais du monde entier. Comme si tous les Camerounais étaient des abonnés de AES-Sonel.

Et c’est ici que nous concluons que Actis ne peut rien apporter de nouveau au Cameroun, elle n’est pas prête à prendre les choses en main et à résoudre les problèmes graves d’énergie dans notre pays. En admettant uniquement que seuls les abonnés soient en mesure de prendre part au concours revient à dire que ce sera la continuité dans le fonctionnement d’Actis dans les jours qui viennent.

Or, la première préoccupation de cette société c’est de donner un compteur à chaque Camerounais, car c’était l’une des difficultés qui faisaient que les populations tripotent les compteurs, fraudent même dans l’utilisation du courant électrique. Même quand un nouvel abonné payait tout ce qu’il fallait pour qu’on lui place un compteur, les agents d’AES-Sonel avec la complicité de leurs chefs le tournaient en bourrique pendant des mois.

Il fallait encore débourser des sommes énormes hors facture pour corrompre celui ou ceux qui sont chargés d’aller poser le compteur. Lorsque vous regardez les conditions qu’on vous pose d’abord pour bénéficier d’un compteur, vous comprenez qu’il ne s’agissait que d’une grosse mafia.

Comment se peut-il qu’une société qui a besoin d’argent soit incapable de faire régler les factures à ses clients chaque mois ? Il faut des rangs kilométriques pour payer sa facture, il y a factures énormes adressées aux clients sans base précise, n’en parlons plus des coupures intempestives. Par contre, vous trouvez des femmes qui mangent ou qui causent et se taillent les ongles aux heures de service dans les bureaux.

Des hommes et des femmes qui vous répondent arrogamment, lorsque vous voulez un petit renseignement ou un service. Tout ceci à cause de leur position monopolistique. Alors qu’une petite organisation seule suffit pour mettre les choses au point. Et dire que les mêmes employés corrompus et malhonnêtes seront reconduits dans les effectifs d’Actis. Mon Dieu ! Le nombre de grèves observées devant le siège de AES-Sonel montre qu'il y avait des choses qui n'allaient pas dans cette maison.

Ce qui vient de se passer avec l’organisation de ce concours nous montre effectivement qu’on n’est pas sorti de l’auberge et que rien ne changera avant 2035 en matière d’énergie au Cameroun. Il faudra attendre l’émergence pour que la lumière émerge !

Sur le concours en question

J’avais joué à ce jeu, et je savais que si ma candidature avait été prise en compte, j’aurai gagné ledit concours avec ma formule simple. Mais comme je ne suis pas un abonné de cette maison à problème, ma fiche a été purement et simplement rejetée. Voici ma proposition et ma motivation.

Nom de la nouvelle société = Cameroun Energie Plus, en abrégé CEP

Slogan = Que la lumière brille partout au Cameroun

Maîtres-mots = Servir avec joie et rechercher le bien-être des populations

Motivations sur le choix de ce nom

Je suis parti des écritures bibliques, dans le livre de Jean 15 au verset 1 :

« Je suis le Cep, et mon père est le vigneron »

Verset 5 :

« Je suis le Cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruits, car sans moi vous ne pouvez rien faire. »

Le Cep est l’arbre de vie dans la Bible, c’est Jésus-Christ, je considérais aussi Cameroun Energie Plus (CEP) comme un arbre de vie pour le peuple camerounais, qui a besoin de plus de lumière et non plus de délestages.

Les populations sont les sarments, ce sont les disciples du Christ, et sans électricité, les sarments ne peuvent rien faire de bon à tous les niveaux.

Au bureau, il faut faire fonctionner les ordinateurs, les radios, les télés, les frigidaires et les ampoules, grâce à l’énergie électrique.

A la maison, on a les mêmes dispositions à faire fonctionner en plus de la musique et des cuisinières à courant.

Dans les marchés, il y a des chambres froides qui doivent fonctionner en permanence pour ne pas avoir des marchandises avariées. Il faut aussi faire tourner les moulins à écraser ou les machines à aiguiser les couteaux et les machettes.

Dans les morgues, la question est plus préoccupante.

Dans la rue, il y a les feux tricolores pour réguler la circulation, les lampadaires pour éclairer la voie publique, les stations de carburant.

Imaginons un seul instant que cette énergie nous manque pendant une heure, un jour, un mois et plus, ce sera la catastrophe. Actis doit donc pour assurer la relève veiller à ce que la lumière brille partout, en ville et surtout dans les campagnes où les populations tirent le diable par la queue. Ce n’est qu’en apportant un souffle nouveau que les cauchemars d’autrefois ne reviendront plus jamais.

Comment donc aurai-je pu apporter ma contribution lorsqu’Actis d’entrée de jeu commence déjà à exclure certaines idées neuves ?

Jean Charles Jérémie