Football amateur

Dès le retour de la délégation camerounaise d’une nouvelle déconfiture en coupe du monde (au Brésil), les responsables des clubs et les dirigeants de la ligue du Mfoundi n’ont pas attendu pour interpeller le président du Comité de Normalisation et toute sa bande. Ils les menacent.

C’est le président de ladite ligue Akoué Epié Domingo qui a lancé les hostilités en adressant une lettre cosignée par les responsables des clubs. Dans la missive sous forme de missile, les vrais acteurs du football font remarquer que dans ses interventions, le président du C.N Joseph Owona n’a jamais fait allusion au football amateur.

Le grand prof de droit constitutionnel ne parle que du foot professionnel, alors que c’est l’apanage de la ligue de football professionnel. Ils ont compris qu’il a oublié et suspendu le football amateur ou à la base. Or, après la création du foot pros, la seule chose que la fédération doit gérer c’est le football à la base.

Pour faire entendre sa voix, l’association des clubs football amateurs (ACFAC) lui a pondu une lettre de revendications avec des conditions particulièrement rébarbatives.

Premièrement : Ils veulent être dédommagés par rapport à la période de trêve de 30 jours liés à la participation des Lions Indomptables à la coupe du monde au Brésil. « Nous ne savons pas en quoi nous étions concernés par ce Mondial, aucun président de ligue, de D2, du foot jeunes, n’est allé au Brésil. », actionne Akoué Domingo de la ligue du Mfoundi qui est presque sorti de ses gongs.

Il trouve que c’est une aberration qu’aucun amateur ne se retrouve dans la délégation camerounaise, ni aucun dirigeant de club amateur. Pour ceux qui parlent Cédric Djeugoué de Coton sport, Akoué rétorque que Coton appartient à la ligue professionnelle. Donc il ne saurait être amateur.

Deuxièmement : Tout ce qui entre à la Fecafoot comme financement c’est pour développer le football à la base. « Nous attendons que le président du C.N nous présente leur plan de développement du foot amateur. S’ils veulent nous dire qu’ils ne développent que le football pros, qu’ils nous le disent clairement. », renchérit le président de Jeunesse Stars de Yaoundé et président de la ligue.

Akoué Epié Domingo est d’autant plus remonté qu’il constate que depuis des années, l’Etat subventionne les clubs professionnels, alors que cet argent devait revenir aux amateurs. Toutes choses que le grand Massayo ne comprend pas, lui qui prétend tout maîtriser dans sa chair de professeur.

« Le football professionnel génère des richesses, c’est pour cela que vous voyez des marques de sponsoring sur leurs maillots. S’ils ne peuvent pas produire des moyens, et n’attendre que les subventions de l’Etat, qu’on ne parle plus de foot pros au Cameroun. Et qu’on ait tous le statut d’amateurs. », soutient de manière déterminée Akoué qui pense que les clubs professionnels doivent avoir des entrées publicitaires, des droits de télé et autres.

Jean Charles Jérémie